CONCERT du Quatuor LONTANO et de Stéphanie POCHET Clarinettiste / Château de BOURGLINSTER-Luxembourg

Dimanche 11 Décembre 2022 à 17 H – CONCERT du Quatuor LONTANO et de Stéphanie POCHET Clarinettiste / Château de BOURGLINSTER-Luxembourg

 

Stéphanie POCHET (clarinette)
Née en 1980, Stéphanie Pochet débute la clarinette à l’âge de neuf ans. Après des études au conservatoire de musique de Luxembourg, elle va poursuivre sa formation à Mons auprès de Ronald Van Spaendonck, puis à Paris où elle suit les cours de Michel Arrignon et de Paul Meyer. Elle se perfectionne ensuite à la Musikhochschule de Sarrebruck, dans la classe d’Eduard Brunner.

Depuis 1999, elle enseigne au conservatoire de musique de Luxembourg où elle est nommée professeur titulaire en 2004, responsable du département des instruments à vent en 2006 et chef de la section orchestre depuis 2017.
Stéphanie joue avec de nombreux ensembles (trio Arundo, quatuor Nota Bene, orchestre de chambre de Luxembourg, orchestre philharmonique de Luxembourg…) et se produit régulièrement en récital avec piano ainsi qu’au sein de diverses formations de musique de chambre. Elle a été invitée par de nombreux festivals, notamment le Clarinetfest à Atlanta, le festival Oleg Kagan à Kreuth, le congrès de la clarinette… Elle est également artiste chez
d’Addario Woodwinds.


QUATUOR LONTANO
Pauline Klaus et Florent Billy, violons Loïc Abdelfettah, alto Camille Renault, violoncelle

Fondé en 2015 par des musiciens issus des Conservatoires Supérieurs de Paris, Lyon, et Bruxelles, le Quatuor Lontano se distingue par sa volonté de défendre le répertoire de la musique moderne, en se plaçant sous le signe du dialogue entre les arts. Les membres du Quatuor Lontano ont bénéficié des conseils de Raphaël Merlin (Quatuor Ébène), Marc et Guy Danel (Quatuor Danel), Zoltán Toth (Quatuor Ravel), Emmanuel Haratyk (Quatuor Manfred), et Jeanne-Marie Conquer (Ensemble Intercontemporain).
Le Quatuor a collaboré avec le violoniste Alexis Galpérine, le violoncelliste Dominique de Williencourt, le saxophoniste Vincent Lê Quang, le clarinettiste Michel Portal, la mezzo-soprane Amaya Dominguez et le pianiste Sébastien Vichard.

Le Quatuor Lontano se distingue également par une volonté de transmission auprès du jeune public. Il est intervenu dans divers projets pédagogiques avec les écoles et collèges de Passy (autour de
Chostakovitch, Janáček, et Kurtág), avec les élèves du conservatoire du 16e arrondissement (autour
de Brahms), et s’est engagé en 2021-2022 au CRD d’Argenteuil pour un projet autour du répertoire
moderne (Janáček et Debussy).

Régulièrement invité par la fondation Dutilleux (Candes Saint-Martin), ou la Fondation Jeunes Talents de Metz, le Quatuor prend une part active au Festival des Musicales d’Assy en Haute-Savoie, où il est en résidence chaque été. Leur premier CD consacré à la musique tchèque est hébergé par le label Gallo-Cascavelle.

 

 

 


Dimanche 11 Décembre 2022 à 17 H.

QUATUOR LONTANO – Pauline KLAUS et Florent BILLY – Violons Loïc ABDELFETTAH – Alto – Camille RENAULT Violoncelle Formation QUINTETTE avec Stéphanie POCHET – Clarinette

Programme
Wolfgang Amadeus MOZART: Quatuor n°20 en ré Majeur K 499 «Hoffmeister »
Carl Maria Von WEBER : Quintette en si b Majeur opus 34 avec Clarinette
Félix MENDELSSOHN: Quatuor n°6 en fa mineur opus 80


Achevé le 19 août après seulement deux semaines de composition, le Quatuor K499 en ré majeur dit Hoffmeister fait partie des nombreuses perles que vit naître l’été 1786, très fécond pour Mozart.
La création des Noces de Figaro a eu lieu en mai, et le compositeur peut se consacrer au Quatuor avec piano en mi bémol K493, au Trio en sol K496, et à la Sonate à quatre mains en fa K497. Souvent qualifié d’ouvrage isolé entre la série des six quatuors dédiés à Haydn et celle des trois derniers dits prussiens, le Quatuor n°20 affirme la maîtrise du compositeur pour le genre et fait la paire par son enthousiasme avec le trio Kegelstatt K498 Les Quilles, un trio pour clarinette, alto et piano achevé le 5 août, autre témoignage de l’amour que Mozart portait à la clarinette alors nouvellement inventée.


Né en 1786, l’année même du Quatuor n°20 Hoffmeister de Mozart, Carl-Maria von Weber compose entre 1811 et 1815 le Quintette avec clarinette pour Heinrich Bärmann, virtuose de l’orchestre de la Cour de Munich. Si Weber a si bien servi la clarinette, on le doit à l’amicale
complicité qui le liait au célèbre clarinettiste, et à la séduction qu’exerça sur le compositeur le nouvel instrument à dix clés dont disposait Bärmann. Cela donna naissance à trois concertos ainsi qu’à de nombreuses pages de musique de chambre. Ce quintette est divisé en quatre mouvements tour à tour virtuoses pour la clarinette ou malicieux pour les cordes, alliant l’ampleur sonore des cordes à la douceur de la clarinette. L’instrument soliste chante ici comme un oiseau dans la forêt : gazouillis chromatiques, bavardages en trilles, autant de chants joyeux pour une promenade enchanteresse.


C’est une facette plus sombre qu’explore le Quatuor opus 80 en fa mineur; dès 1846, Mendelssohn traverse une crise grave, accablé par les chagrins multiples, les éditeurs, la composition éprouvante de son oratorio Elias, et les attaques croissantes de la presse. La mort de sa sœur Fanny le 14 mai 1847 lui porte le coup de grâce. Effondré, il ne peut tout d’abord « penser à la musique sans ressentir la plus grande désolation et le vide de la tête et du cœur. » Regroupant sa famille autour de lui, il part pour la Suisse, et recommence à composer durant l’été 1847. Le Quatuor en fa mineur est achevé en septembre. En quatre mouvements, dans une tonalité sombre et de caractère tourmenté,
cette œuvre sublime reflète toute la souffrance et la révolte de Mendelssohn face à la mort. Un « Requiem pour Fanny », a-t-on dit: c’est, plus encore, le cri d’agonie d’un homme qui pressent sa fin
prochaine.