Mardi 20 Septembre 2022 à 20H – Concert en Partenariat : Arsenal – Fondation Jeunes Talents

 

Fusion inouïe du souffle et de l’archet, des cordes et des anches, le duo Bruno Maurice et Raphaël Jouan est révélé en 2017 au Festival de Musique des Arcs. Les deux artistes de notoriété internationale s’associent dans une sensibilité et une virtuosité hors du commun. Le duo inspiré et improvisateur transcende toutes les musiques dans un jaillissement de chaque instant. Bruno Maurice joue sur un bayan, un type d’accordéon inventé en Russie en 1907.

La philosophie même de sa conception repose sur sa faculté à permettre le lien entre populaire et savant. L’association entre un accordéon « instrument du peuple » et un violoncelle, inventé pour la musique dite « savante », amène indéniablement par sa grande polyvalence un croisement des publics et des esthétiques. Déjà à la fin du siècle dernier, le célèbre violoncelliste Mstislav Rostropovich et l’accordéoniste Yuri Kasakov jouaient dans de centaines de villages russes interprétant aussi bien des airs folkloriques que J.S. Bach, la musique classique inspirée du folklore, ou encore la musique contemporaine. C’est sur ce modèle que nous vous proposons ce voyage musical entre les genres et les époques.

 

https://www.brunomaurice.com

https://www.raphaeljouan.com


Mardi 20 Septembre 2022 à 20H

Location Billetterie Arsenal : Tél. 03.87.74.16.16


Programme :

Rhapsodie Hongroise op. 68 (David Popper) • Chuperlika (musique traditionnelle serbe) • Silent Woods (Anton Dvorak) • Csardas (Milena Dolinova / Krystof Maratka) • Nuage (improvisation sur un thème de Bruno Maurice) • OEuvre en création mondiale (Bruno Maurice) • Tango (Stravinsky) • Grand Tango (Astor Piazzolla) • Trois valses : Indifférence (Tony Murena), Valse Dombelle (Marc Perrone), Flambée Montalbanaise (Gus Viseur)

Le programme est organisé en trois parties : 1. Europe de l’Est – entre musiques savantes et populaires (Popper, Dvorak et musiques populaires serbe & hongroise) 2. Création et improvisation 3. Danses (Tangos de Stravinsky et Piazzolla & arrangements de classiques de Valses Musettes)


Ce concert est construit sur trois thématiques : La musique d’Europe de l’Est, la création contemporaine et l’improvisation, et la musique de danse. Nous débuterons avec la Rhapsodie Hongroise de David Popper : Forme rendue célèbre par Franz Liszt, elle utilise ici le même style rhapsodique, quasi improvisé, très virtuose, alternant Lassan poétiques et narratifs avec Frishka pleine de brio !

La pièce qui suit, Čuperlika, est une danse tzigane traditionnelle du sud des Balkans. Sensuelle et festive, sur un rythme de 7 temps, elle est originellement dansée par les femmes en Turquie mais aussi dans la communauté des Roms de Macédoine.

À l’occasion d’une tournée slave, le compositeur tchèque Antonín Dvořák arrange son oeuvre Waldesruhe (Silent Woods), tirée du cycle pour piano à 4 mains « From the Bohemian Forest », paysages qui marqueront le compositeur toute sa vie.

La Csárdás qui conclut cette partie est une oeuvre inspirée de la musique populaire d’Europe centrale. Recueillie initialement par la musicienne tchèque Milena Dolinová, le compositeur contemporain tchèque Kryštof Mařatka s’est attaché à l’adapter et à la transformer à sa guise, tout en conservant son caractère virtuose par excellence.

Nous continuerons avec un programme de musique improvisée et de création. La pièce Nuage, contemplative, installe une ambiance très particulière, où le public va se familiariser avec une multitude de sonorités originales résultant de l’association entre ces deux instruments.

Musicien, compositeur et improvisateur, Bruno Maurice saisit les opportunités de jouer avec les orchestres et les grands solistes qu’il croise pour écrire et leur dédier de la musique qu’il joue avec eux. C’est ainsi qu’il a composé trois concertos avec orchestre à cordes. Pour son duo avec Raphaël Jouan, il a proposé de composer tout spécialement « Au fil du vent » dont ce concert sera la création mondiale. Du fil de l’archet au fil de l’air du soufflet, nous découvrirons ici une oeuvre intime et poétique portée par un chant mélodique allant du fragile au puissant.

Enfin nous aborderons le monde de la danse avec une véritable curiosité musicale : « Tango » d’Igor Stravinsky. Après s’être installé à Hollywood, le compositeur se retrouvant en proie à des difficultés financières, décida d’écrire de nouvelles oeuvres avec l’intention exclusive de gagner de l’argent. En cela, Tango, composé en 1940 pour le piano, fut sa première oeuvre écrite en Amérique. Le compositeur amène son propre langage à ce style et en fait une oeuvre résolument à part, qui n’utilise que très peu les codes rythmiques traditionnels.

Nous enchaînerons avec l’un des maîtres incontestés du tango argentin : Astor Piazzolla. En 1954, il vient se former avec Nadia Boulanger à Paris dans l’espoir d’être le prochain Stravinsky ou Bartók, mais peine à trouver son propre style. Finalement sur les conseils de sa professeure, il construira son langage basé sur sa musique populaire : le tango, mais sans oublier sa formation « classique » dont il se nourrira constamment. Ainsi nait le Tango Nuevo. En 1982, il compose sa seule oeuvre pour violoncelle, le Grand Tango, pour Rostropovitch.

Enfin, Bruno Maurice viendra faire un clin d’oeil à la valse et au style musette français à travers sa transcription pour le duo accordéon-violoncelle de trois valses populaires françaises : Indifférence de Tony Murena, Valse Dombelle de Marc Perrone et Flambée Montalbanaise de Gus Viseur. C’est une réinterprétation inédite qui est proposée ici, dans une dimension à la fois canaille, nostalgique et poétique, telle une suite de « friandises musicales ».